Dans cet épisode, je vous encourage à vous entraîner le plus possible, en vous racontant mes propres oraux blancs, réalisés avec les moyens du bord, mais très profitables !
Saisir toutes les opportunités offertes pour s’entraîner
Vous pouvez avoir mille perches pour passer des oraux, encore faut-il avoir l’audace de les saisir.
- Des collègues qui, après les écrits (encore plus après les résultats d’admissibilité) vous lancent discrètement un « si je peux t’aider à quelque chose… » > Go !
- Des candidats collègues de formation qui ont autant que vous envie de passer des oraux peuvent vous en faire passer si vous leur rendez la pareille > Rien de tel pour progresser !
- Votre formation vous propose des oraux blancs > prenez le maximum de créneaux !
- Et pourquoi pas votre famille si vous vous sentez à l’aise ?
Même si vous avez le sentiment de ne pas être prêt, même si vous êtes fatigué et savez pertinemment que vous allez chercher vos mots, même si vous avez une bonne excuse, lancez-vous. Après s’être planté 3 ou 4 fois, on ose plus facilement se lancer. Les premiers oraux blancs sont ceux qui coûtent le plus, surtout qu’on n’a pas encore les résultats d’admissibilité pour booster son moral.
Préparer avec ou sans bibliothèque ?
Je n’ai quasiment jamais pu préparer mes oraux blancs en bibliothèque. Je croyais que cela me porterait gravement préjudice, car je n’allais pas pouvoir feuilleter les titres phares de chaque période et que je les découvrirais donc le jour J. En fait, cela m’a plutôt aidée à aller à l’essentiel avec ce que j’avais sous la main (manuels scolaires et universitaires et revues) et à me rendre compte que je n’étais pas capable de lire beaucoup plus le jour J. Enfin, j’ai appris à construire des transpositions didactiques avec très peu de documents, et à imaginer des parades qui m’ont été bien utiles le jour J.
Je conseillerais donc d’expérimenter les deux : préparation en BU si vous le pouvez (mais gardez à l’esprit que la bibliothèque de Châlons sera moins fournie, on n’est pas à l’agreg externe), mais aussi un ou deux oraux sans autres ressources que ce que vous avez chez vous.
S’approcher au maximum des conditions réelles de passage
Plus les oraux s’approchaient, plus j’essayais de me rapprocher des conditions réelles de passage. C’est d’ailleurs nettement plus amusant !
Le temps
Ce n’est pas toujours possible de planifier 5h de préparation et 1h de passage à la suite, devant un examinateur qui a lui aussi des contraintes d’emploi du temps. Mais j’ai essayé au maximum d’enchaîner préparation et passage, et ce n’est pas du tout le même stress ni la même fatigue.
Pensez bien que pendant les 5h, vous devez prévoir :
- le déplacement à la bibliothèque et l’enregistrement de vos livres par les appariteurs
- le scan des documents et la construction du diaporama
- la sauvegarde et la copie du diaporama sur la clé USB
- le rangement de vos affaires (convocation, pièce d’identité, chrono, feutres, carte murale, livres, etc…) avant l’arrivée de l’appariteur
- le déplacement vers la salle de passage
Conclusion : si vous vous entraînez tranquille chez vous sans toutes ces contraintes, entraînez-vous plutôt en 4h40.
Les conditions de passage
Attention aux oraux blancs en visio. C’est mieux que rien mais c’est loin d’être suffisant car c’est très éloigné de la réalité :
- souvent on est assis et pas debout : ce n’est pas du tout la même gestion du corps ni de l’espace
- souvent on ne voit pas les examinateurs et on se penche pour lire ses notes alors que le jour J, il faudra capter leur regard
- on partage son écran au lieu d’avoir le diaporama derrière soi : rien à voir
- on n’a pas de tableau blanc pour y tracer des schémas, des arbres généalogiques ou pour y annoter les documents projetés de notre diaporama
- et j’en passe. Bref, méfiance ! Dans une salle de classe, avec un vidéoprojecteur, un tableau blanc et de quoi afficher une carte murale, vous serez beaucoup plus proche de la réalité.
Vous n’aurez pas votre propre ordinateur : habituez-vous à différents ordinateurs, différents formats d’images scannées, et à différentes versions de powerpoint. Au moins vous serez prêts à faire face à toutes les éventualités. (En 2021 nous n’avions que du matériel très récent avec les dernières versions des logiciels, souvent ce ne sont pas les versions que nous avons chez nous !)
Le matériel
Au fil des semaines, pensez à tous les petits aléas matériels auxquels vous devez vous habituer. On en reparlera dans l’épisode prochain, mais progressivement, en oral blanc :
- On remplace son téléphone par un vrai chrono et une vraie montre pour ne pas découvrir leur fonctionnement deux jours avant les écrits,
- On teste différentes tenues, coiffures, chaussures, pour voir dans lesquelles on est le plus à l’aise,
- On teste aussi ce qui est le plus pratique à manger pendant la préparation
- et j’en oublie certainement
Et c’est comme cela qu’on arrive détendu (enfin, le plus détendu possible) le jour J !
Ne pas connaître à l’avance les sujets d’oraux blancs
Je laissais toujours mes examinateurs choisir un sujet pour moi dans une liste que j’avais préparée. Si besoin, je limitais à quelques niveaux au début de ma préparation. Je recevais le sujet par SMS juste au moment de commencer. Comme ça, je ne passais pas la moitié de ma nuit à imaginer ma transpo ou le plan de mon exposé scientifique.
Je mets à votre disposition une liste de sujets ici. Elle sera mise à jour régulièrement, profitez-en !
Une fois encore, merci Caroline ! Dans le podcast du 11 février, tu parles de la bibliothèque bien entendu. Peux-tu confirmer qu’il y a les encyclopédies UNIVERSALIS et MOURRE ? Quelles sont les règles et nombres autorisés à propos des photocopies de ces usuels par les appariteurs ? J’envisage de m’abonner au site UNIVERSALIS pour prendre l’habitude d’en consulter les notices. Je me dis que ça peut faire une base de travail pour presque n’importe quel type de sujet (féodalité, Robespierre, crise de Cuba…). Qu’en penses-tu ? Au plaisir de te lire et t’entendre. Christophe
Bonjour Christophe !
Malheureusement je ne peux pas te répondre de manière certaine, il vaudra mieux confirmer par d’autres témoignages. Universalis, j’en suis presque sûre, il me semble même l’avoir utilisée et oui, je trouve cela utile en première intention lorsqu’on connaît mal un sujet. En revanche Mourre, je n’ai pas souvenir de l’avoir vue, ce qui ne signifie pas pour autant qu’elle était absente… Si d’autres anciens candidats passent par là, n’hésitez pas à confirmer ou infirmer mes propos. Sur les sujets que tu évoques, je préfère aller directement dans les docs photo. Je n’ai jamais été abonnée à Universalis, c’est sûrement de bonne qualité mais je ne peux me prononcer.
Je ferai un épisode dédié à la bibliothèque, mais je peux déjà répondre à tes questions : tu ne peux pas faire de photocopies. Tu peux scanner les ouvrages que tu as empruntés à la bibliothèque et emportés avec toi en salle de préparation, et le nombre de pages scannées, comme de passages au scanner n’est pas limité, seule la durée l’est : tu dois t’arrêter 30 minutes avant ton passage.
Bonne préparation !
Un grand merci !
Bonjour Caroline 🙂
Merci beaucoup pour cet épisode,
Pour moi l’agreg interne sera plutôt pour l’année prochaine mais je commence doucement à me préparer, et même aux oraux pour le hors programme. Je suis intéressée par ta liste de sujets d’oraux, mais je ne la trouve pas dans l’article, peut être est-ce trop tôt ou un oubli ? Merci beaucoup pour tes partages, c’est très précieux et motivant 🙂 ! Au plaisir de t’entendre et de te lire ici !
Bonjour Laura,
La liste se trouve tout en bas de l’article.
Merci pour ton message !
Caroline