Dans cet épisode, je me présente et je vous parle de mon parcours et de ce qui m’a poussée à préparer l’agrégation interne d’histoire géographie en 2021.
Oui, c’est possible de réussir l’agrégation ! Mais peut-être que, comme moi, vous allez avoir besoin qu’on vous le répète souvent. C’est pour cela que j’enregistre ce podcast : apporter mon témoignage pour montrer qu’on peut réussir ce concours, même en étant en poste, même avec un bébé de 6 mois.
Mon parcours
Après deux ans de prépa littéraire, une bi-licence d’histoire géo et un master d’histoire de l’urbanisme, j’ai passé le CAPES-CAFEP d’histoire géo en 2013, puis l’agrégation externe d’histoire en 2014. Admissible, j’ai échoué (bien franchement) aux oraux, et j’en ai tiré beaucoup d’enseignements par la suite. Puis j’ai enseigné 6 ans, en France, à l’étranger, en lycée et en collège.
Le déclic
En juin 2020, après être devenue maman et après avoir vécu une année scolaire un peu folle entre congé maternité et confinement, c’est en discutant avec une collègue de musique, que j’ai eu le déclic : cette mère de famille nombreuse qui avait, pendant cette année, écrit un livre, rénové sa maison du sous-sol au grenier et enseigné plus qu’à temps plein avait réussi, par-dessus la marché, à passer l’agrégation de musique ! Alors pourquoi pas moi ? Après tout, je l’avais gardé en tête depuis l’agrégation externe, cette idée de passer l’agrégation en interne. Et puis, c’est toujours plus facile avec un seul enfant qu’avec plusieurs, alors, c’était le moment !
Mes forces et mes faiblesses pour cette année de préparation
Il se trouvait que j’allais être à 80% l’année 2020-2021, en collège, avec seulement deux niveaux, 4e et 3e, que j’avais déjà eus les années précédentes. Pas de changement d’établissement, de réformes, de nouveau programme à l’horizon ; côté collège, c’était jouable.
Pour la vie familiale, il fallait que je puisse compter sur l’implication de mon mari. En deux jours, c’était plié. En revanche, il a tenu à ce que je mette toutes mes forces dans le concours dès la première année et que je n’y aille pas seulement « pour voir » en imaginant (comme beaucoup de candidats), que la réussite serait pour l’année suivante.
Parce qu’un enfant en bas âge, ça occupe la journée, ça fatigue la nuit. Mais c’est aussi une source incroyable de confiance en soi, et de motivation ! Avoir un temps limité, cela m’a aussi obligée à aller à l’essentiel, à ne pas chercher l’érudition mais davantage la synthèse, et si j’avais eu plus de temps (comme pour l’agreg externe), je me serais peut-être perdue dans des détails et des kilomètres de fiches (grand danger du concours, on en parle dans les épisodes 3 et 4).
Mes motivations
Plus que le salaire, c’est la réduction de temps de travail qui me motivait, et la possibilité de le moduler pour concilier vie professionnelle et vie de famille. J’ai bien vu avec les sacrifices de cette année de préparation que les moments que nous ne passons pas avec nos enfants sont définitivement perdus, alors cela me motivait de me projeter, les années suivantes, avec davantage de temps pour eux. Moins de temps de travail, c’est aussi moins de classes, et la possibilité de faire du meilleur travail avec les élèves, de pouvoir monter des projets sans y passer ses nuits.
Mon appétit scientifique était bien aiguisé ! Après 6 ans d’enseignement, j’avais soif de me replonger dans les livres, de me renouveler historiographiquement, d’appuyer mes cours sur du contenu solide. Soif de renouer avec le travail intellectuel, les dissertations et les commentaires de document. (Rédiger des développements construits de 3e, ça va bien 5 minutes, mais ce n’est pas très nourrissant).
Contrairement à ce que l’on peut penser, la préparation n’a pas été incompatible avec mon rôle de mère, bien au contraire : enseigner, étudier et materner ont été trois tâches qui se sont enrichies les unes les autres et ont donné à mon année un équilibre, pourtant pas évident à trouver lorsqu’un petit être vient bousculer votre vie. Cela a été possible parce que mon mari a assumé énormément de tâches familiales (je vous le raconte dans l‘épisode 5), et je suis consciente de la chance que j’ai eue de vivre cette année.
Dans ce podcast, des éléments utiles à tous !
Vous y trouverez le récit de mon expérience, du choix de se lancer jusqu’aux résultats. J’espère que vous y puiserez de la motivation lors des moments difficiles, de l’aide pour vous projeter et croire en vos chances jusqu’à la réussite, des ressources auxquelles vous n’auriez pas forcément pensé, et pourquoi pas une communauté de candidats et d’anciens candidats prêts à vous aider.
Des épisodes seront utiles aussi pour tous les enseignants ou candidats à une autre concours d’histoire géo (Episodes 1, 3, 5, 6)
Certains peuvent même intéresser tout candidat à un concours. (Episodes 5, 8)
Les épisodes 1 à 12 portent sur la préparation jusqu’aux écrits, et les épisodes 13 à 24 sur les oraux.
Les petits conseils
- Identifier ses motivations me semble essentiel pour passer une bonne année de préparation. Dans les moments de doutes, vous aurez besoin d’y revenir.
- Garder à l’esprit que les candidats ont des profils très différents et qu’il y a donc de la place pour tout le monde !
- Identifier ses forces et ses faiblesses pour adapter sa préparation.
- Ne jamais abandonner et croire que vous êtes à votre place. Ceux qui réussissent sont ceux qui vont jusqu’au bout !
Bonjour Caroline,
Merci pour tous tes précieux conseils.je suis plp j’ai été biadmissible…
J’ai pris le temps d’écouter tous tes podcasts,tu m’as REMOTIVÉE.
Moi aussi j’aimerais beaucoup lire tes copies.Veux tu bien me les envoyer?
Encore merci!
Super, c’est l’objectif !
Oui, je te les envoie.
Bonne préparation !
Caroline