Dans cet épisode, j’aborde l’épreuve 3 de l’agrégation interne, qui parfois fait un peu peur mais qui, finalement, a été mon épreuve préférée !
Le choix de l’option :
Malgré mon parcours d’historienne, j’avais choisi l’option géo parce que
- j’avais toujours cherché à associer histoire et géo dans mon parcours universitaire (j’avais fait une bi-licence histoire géo, puis un master d’histoire de l’urbanisme, donc qui m’avait amenée à faire de la géo)
- je me sens aujourd’hui plus à l’aise pour enseigner et pour analyser des documents en géo qu’en histoire
- cela m’obligeait à travailler pour l’écrit beaucoup plus de chapitres des programmes scolaires et j’appréciais l’avance que cela me donnerait pour l’oral. En histoire, les transpositions se font dans des chapitres moins nombreux, donc on n’est pas obligé de faire ce travail pour l’écrit et on doit ensuite le rattraper pour l’oral.
- Enfin, je pressentais que je n’aurais pas une maîtrise suffisante des questions d’histoire pour contextualiser précisément les documents qui risquaient de tomber.
Comprendre ce qui est attendu
C’est grâce à la lecture d’excellentes copies que j’ai pu mieux cerner les attentes du jury.
On attend des candidats qu’ils montrent leur capacité à analyser et à produire une séance d’enseignement adaptée aux élèves, et tous les rapports de jury le répètent, la transposition didactique est essentielle pour obtenir une bonne note et se démarquer des autres copies. Place dans les programmes (justifiée), objectifs didactiques et scientifiques, matériel, format du cours, minutage de toutes les étapes, différenciation de l’activité, évaluation, remédiation… plus vous serez complet mieux ce sera ! Montrez ce que vous savez faire de mieux !
Quant au commentaire, il faut s’en servir pour montrer au jury que l’on sait bien analyser, mais on doit renoncer à écrire tout ce que l’on voudrait. Je conseille de ponctuer la copie de trois analyses très fouillées, avec mise en évidence et définition des notions, contextualisation, critique, mise en perspective, pour montrer qu’on maîtrise l’exercice, mais d’aller plus vite sur les autres analyses, car c’est une épreuve de rapidité !
Travailler la vitesse
Chacun trouvera ses astuces pour aller vite, mais pour moi, les clés essentielles ont été :
- de m’entraîner en temps limité : sur les 5 épreuves blanches que j’ai faites, je n’ai pu terminer que la dernière. Heureusement que j’avais eu cet entraînement pour être efficace le jour J !
- de renoncer à faire un commentaire parfait : on ne peut pas tout dire, on ne peut pas tout approfondir, on n’a pas le temps de réfléchir à une super problématique et à un super plan. Un plan fonctionnel trouvé en 15 minutes, même si c’est un plan bateau, c’est très bien.
- de commencer par rédiger la transposition avant de rédiger le commentaire. Mieux vaut bâcler un III. de commentaire plutôt que de ne pas avoir le temps de prévoir l’évaluation de sa séance.
Certains candidats arrivaient avec un ou deux modèles de transpo tout prêts (par exemple réalisation d’un schéma fléché à partir d’un ensemble documentaire, classe puzzle et évaluation type bac avec une grille de correction toujours identique). Personnellement, je n’y arrivais pas, mais si c’est un format de cours que vous maîtrisez bien, cela fait gagner du temps et vous pouvez le réutiliser à l’oral.